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Transformer un défi en opportunité d’aider les autres


Smadar Brandes est une jeune femme passionnée par la vie en général, mais surtout par la musique. Elle a commencé à jouer du violoncelle à l’âge de neuf ans et depuis, à force de pratique et de persévérance, elle est devenue une violoncelliste talentueuse et a développé un amour particulier pour la scène.

Mais sa vie a été emmenée à changer complètement en janvier 2016

 

Alors qu’elle marchait pour revenir chez elle en soirée sur l’avenue Monkland, elle s’est fait aborder de façon abrupte par un passant. Rapidement, avant même de pouvoir réaliser ce qui se passait, elle a été attaquée et a ressenti une douleur aiguë au niveau de son cou. Ses réflexes l’ont alors poussée à s’enfuir en courant tout en demandant de l’aide. Un jeune homme qui passait par là est venu lui prêter secours et a constaté qu’elle avait été poignardée, et que la lame se trouvait toujours dans son cou.

Smadar a été transportée en ambulance à l’Hôpital général de Montréal (HGM) puisqu’il s’agit du seul centre de traumatologie de niveau 1  pour adulte au centre-ville de Montréal. En l’espace de quelques minutes, elle a été prise en charge par l’équipe de traumatologie. Heureusement, les artères de son cou étaient intactes, mais elle a subi une lésion nerveuse ayant comme conséquence de restreindre la mobilité de son bras et de sa main gauches. Étant musicienne, cette nouvelle a provoqué un grand choc, mais Smadar savait toutefois qu’elle était avant tout chanceuse d’être encore en vie.

 La vie après le trauma

Un peu plus d’un an plus tard, elle est toujours suivie à l’HGM par l’équipe d’ergothérapie pour l’aider à retrouver et à garder la force de sa main. Avec l’aide des nombreuses équipes médicales qu’elle a croisées tout au long de son parcours, Smadar a été en mesure d’atteindre un plein rétablissement. Elle a néanmoins été obligée de passer d’un violoncelle entier à un demi, mais elle demeure optimiste que les choses n’iront qu’en s’améliorant.

« Sans l’aide rapide que j’ai reçue de l’équipe du Centre de traumatologie Dr David S. Mulder, je ne sais pas si je serais encore en vie aujourd’hui. Si j’avais été emmenée ailleurs, qui sait ce qui aurait pu advenir. »

« Je suis extrêmement reconnaissante pour les soins que j’ai reçus, tant de la part de l’équipe de traumatologie que du personnel infirmier aux soins intensifs qui en faisait toujours un peu plus pour m’aider ou encore des ergothérapeutes que j’ai vus de façon continue tout au long de l’année. La plupart des gens sont rebutés à l’idée d’avoir à revenir à l’hôpital pour des suivis médicaux, mais les gens ici ont rendu chacune de mes visites agréables. Ils ont permis de transformer une expérience terrible en quelque chose de tolérable et même de positif. Ce sont toutes leurs petites attentions qui ont permis de rendre cette expérience un peu plus humaine. »

Pour témoigner de leur reconnaissance envers l’HGM, Smadar et sa famille ont décidé d’organiser un concert bénéfice le 17 juin 2017 au Loyola High School au profit du centre de traumatologie Dr. David S. Mulder. Plusieurs artistes talentueux se sont partagé la scène, mais c’est la présence de Smadar au violoncelle qui a été le clou du spectacle.

« C’était très important, tant pour ma famille que pour moi, de redonner à la communauté. L’Hôpital général de Montréal m’a sauvé la vie et le personnel est encore à mes côtés aujourd’hui pour m’aider à recouvrer mes pleines capacités. Je ne pourrai jamais les remercier assez pour tout ce qu’ils ont fait.»

L’histoire de Smadar est bouleversante. Elle nous rappelle qu’en tant qu’hôpital et spécialement en tant que centre de traumatologie de niveau 1, nous devons être parés à toute éventualité. Nous nous réjouissons que moins de deux ans après l’incident, Smadar a pu être de retour sur scène pour faire ce qu’elle aime le plus au monde, jouer du violoncelle.

Dans les semaines entourant le concert, l’histoire de Smadar et sa volonté de venir en aide au centre de traumatologie a attiré l’attention de plusieurs médias dont La Presse, qui a réalisé un reportage complet sur le sujet.

Des statistiques rassurantes

Il n’y a pas à dire, l’histoire de Smadar sort de l’ordinaire. Les probabilités de se faire attaquer en pleine rue sont extrêmement basses, même dans une métropole comme Montréal. En effet, le nombre d’homicides a connu une importante baisse à Montréal en 2016. Avec , la ville a enregistré son plus bas niveau depuis les 40 dernières années, ce qui en soit est rassurant. Avec 23 homicides enregistrés sur son territoire , la ville a enregistré son plus bas niveau depuis les 40 dernières années, ce qui en soit est rassurant.

Plusieurs facteurs peuvent contribuer à expliquer cette baisse : le travail assidu des corps policiers en est un, la réorganisation du système québécois de traumatologie en est un autre. Maintenant que tous les cas de traumatologie les plus complexes sont transférés au Centre de traumatologie Dr. David S. Mulder, il est plus facile de livrer une réponse rapide, précise et efficace dans ce genre de situations.