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Stephanie a un trouble bipolaire, un diagnostic qui arrive souvent comme une onde de choc


« Demander de l’aide, c’est le plus beau cadeau que je me suis fait » 

C’est ce que Stephanie nous dit, un sourire dans la voix, pour débuter notre rencontre.

Stephanie a un trouble bipolaire, un diagnostic qui arrive souvent comme une onde de choc. Pour elle, ces mots semblaient carrément irréels, exagérés quand ils ont été prononcés il y a une quinzaine d’années.

« Quand mon médecin m’a parlé de bipolarité, je ne l’ai pas cru. À l’époque j’aidais mon père avec son entreprise. Je me donnais à fond, je travaillais beaucoup, dormais peu, j’oubliais de manger, je sautais très rapidement à des conclusions exagérées… Ce sont mes proches qui m’ont emmenée à l’hôpital la première fois. Installée dans l’ambulance, j’étais tellement déconnectée de la réalité que je croyais qu’on se rendait à un rendez-vous chez le comptable. »

Cette première visite à l’urgence en psychiatrie de l’Hôpital général de Montréal, a été suivie d’une hospitalisation. Ça ne sera malheureusement pas la dernière pour Stephanie, qui doit apprendre à vivre avec la maladie, mais surtout à accepter les différents traitements et la thérapie qui lui sont offerts.

« Comme beaucoup de gens dans ma situation, j’ai voulu arrêter mes traitements. J’ai vécu une série de hauts et de bas, mais au moment où j’ai réalisé que j’avais besoin d’aide et que j’ai pris mon courage à deux mains et je me suis donné les outils pour aller mieux. C’est étrange quand on y pense. Quand j’étais enfant, je ne me gênais pas pour demander de l’aide. Alors pourquoi est-ce que ça serait différent maintenant? »

Mettre fin à la stigmatisation entourant la maladie mentale

Certains diront que Stephanie est courageuse de partager son histoire. En elle seule cette phrase témoigne de toute la stigmatisation entourant la maladie mentale. Sa mère et ses sœurs l’ont soutenue tout au long de son cheminement, et c’est grâce à leur support qu’elle est parvenue à trouver l’équilibre lui permettant de mener une vie bien encadrée tout en poursuivant ses objectifs.

« J’espère qu’un jour, les gens ne seront plus embarrassés de parler des défis de santé mentale auxquels ils font face. Qu’ils n’auront plus peur des répercussions sur leur carrière ou leur vie personnelle. Que nous pourrons tous avoir des proches, des employeurs, des amis bienveillants et qui sauront voir la force que nous avons, nous qui avons surmonté tant d’épreuves. J’ai la chance d’avoir obtenu le soutien et l’encadrement dont j’avais besoin, et d’avoir aujourd’hui une vie assez stable pour pouvoir à mon tour aider ceux qui traversent de rudes épreuves. »

Stephanie s’implique comme pair-mentor auprès d’autres personnes ayant des troubles ou maladies mentales, dans le cadre du Programme de transition et de rétablissement (RTP) du CUSM.

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